Encore deux élections cette année. Dans un contexte de défiance à l'égard de la classe politique, cela laisse présager d'une très faible participation à deux élections qui, pour beaucoup, n'ont pas d'importance. Et pourtant, avec les élections municipales, ce sont les élections qui touchent le plus à notre quotidien.
Sans trop aller dans les détails, les domaines de compétences obligatoires du département sont l'action sanitaire et sociale, les collèges, la voirie, la culture, l'équipement des zones rurales, la sécurité incendie ou encore la protection de l'environnement. Il suffit d'avoir une personne en longue maladie dans son entourage, d'être en situation de précarité ou encore d'avoir un enfant scolarisé au collège pour mesurer l'importance des actions départementales dans notre quotidien, sans parler de l'intervention du SDIS ...
Autre particularité des collectivités territoriales, c'est que leur budget doit être équilibré, contrairement à celui de l'Etat. Au niveau du département, le "quoi qu'il en coûte" n'existe pas. On mesure d'autant plus les conséquences de choix politiques que lorsque nous sommes contraints d'effectuer des arbitrages et dans le cas d'un budget départemental, les arbitrages donnent un éclairage sur les choix idéologiques.
Je pourrais faire les mêmes démonstrations pour la région avec des domaines de compétence différents.
C'est pourquoi je pense que le manque d'intérêt pour ces élections départementales et régionales est paradoxal.